Les
Alsaciens à Cannes : épisode 2
Nos impressions sur notre première journée à Cannes :
-trajet en bus Mulhouse Cannes interminable (quatre d’heures
dans les bouchons à proximité du tunnel du St Gothard)
-arrivée très tard mais bonne surprise en découvrant les
chambres confortables et super accueillantes, avec une vue extraordinaire sur
la piscine et la mer !
- une première nuit plus ou moins courte, des pâtes pour
nous et déjà de bons souvenirs
- un réveil très
matinal avec la magnifique vue sur l'immense mer qui s'offre à nous dès nos
yeux ouverts
-premier visionnage à côté de Cannes, au théâtre de la
Licorne, Miele, un très beau film sur la question de l'euthanasie,
permettant de nous pencher sur ce lourd sujet encore tabou actuellement
-première virée à Cannes, après avoir pris un bus super
bondé, arrêt à l'hôtel de ville où nous avons reçu nos accréditations pour la
semaine et où nous avons pu apercevoir les premiers rayons de soleil depuis
bien longtemps !
-un déjeuner très rapide, pris en chemin pour le Studio 13
pour le deuxième film de la journée, Satellite Boy, l'histoire de deux
garçons qui se font expulser de leur maison avec leur grand père mais qui
cherchent une solution afin de ne pas perdre leur foyer.
Floriane, Ludivine,
Janine, Arthur, Arnaud, Benjamin et Joé
En tirant
les rideaux de nos appartements, tous avec vue sur mer, dimanche matin, nous étions ravis de découvrir un
magnifique soleil. La météo nous annonçait un temps radieux pour toute la semaine.
Vue des appartements de la résidence Pierre& Vacances. Tous face à la mer. |
Les stars c'est nous! |
Ce film
traite avec beaucoup de sensibilité du thème de l’euthanasie.
File d'attente au théâtre de la Licorne |
Deuxième attente de la journée devant le Théâtre Croisette JW Marriott anciennement Noga Hilton dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs |
Assis par
terre, les cahiers de notes et autres Ipad sortis et surtout les cerveaux allumés, nos
idées fusent. Affamés et suffocants en raison de la chaleur, les fous rires
finissent pourtant par prendre la place des bonnes idées.
On ne perd pas de temps dans les files d'attente; Ipad et autres PC enregistrent les analyses des films fraichement vus! |
Épuisés nous rentrons
vers 17h45, le ventre vide et les pieds usés pour nous installer à table pour
notre repas de midi « légèrement » décalé.
Marion Armspach et Inès Pillon
ANALYSES FILMIQUES DU JOUR
1.Titre du film: Miele
2ème analyse du film MIELE
Type de sélection: Un certain regard
Type de sélection: Un certain regard
Réalisateur: Valeria GOLINO
Acteurs principaux: Jasmine TRINCA dans le
rôle d'Irène
Carlo CECCHI dans le rôle de Monsieur
Grimaldi
Type de film: Long métrage
Genre: drame
Synopsis: Irène, sous le pseudonyme de
Miele, aide clandestinement depuis trois ans des personnes atteintes de
maladies incurables et donc condamnées. Cependant, un jour, dans le cadre de
son activité, elle rencontre M. Grimaldi qui souhaite aussi mourir mais, lui
sans raison médicale. Lorsqu'elle apprend cela, elle refuse de l'aider mais
elle lui a déjà donné le poison mortel. Elle essaie alors de le récupérer : de
cette histoire naît une amitié complexe.
Etude du personnage d'Irène: Irène a
commencé son activité à la mort de sa mère trois ans plus tôt. Depuis, elle se
cache derrière cela pour ne pas
affronter la réalité en face : elle n'a toujours pas fait le deuil de sa
mère (on peut le voir dans des visions qu'elle a des temps heureux en famille
et une photo qu'elle retrouve avec un pincement de tristesse). Mais lorsqu’elle
rencontre cet homme qui veut vraiment mourir, elle se refuse à l'aider et
décide même de le sauver ou du moins d'essayer comme elle aurait voulu le faire
pour sa mère.
Avis personnel: Nous avons bien aimé ce
film pour la sensibilité qu'il dégage c'est à dire beaucoup de tristesse et de
mélancolie. On peut aussi relever qu’il nous montre le mystère qui entoure la
mort et nous fait réfléchir sur le fait que notre vie ne tient qu'à un fil.
Rédactrices de l'article: Charline HALM &
Marion TOURMAN (chambre: 360)
2.Titre
du film : L'escale, durée 1h40
Sélection :
La Quinzaine des Réalisateurs
Réalisateur :
Kaveh Bakhtiari
Type
de film : Documentaire
Genre :
Comédie-dramatique
Synopsis : C'est une histoire
vraie réalisée en hommage au cousin du réalisateur. Il s’immerge durant de
longs mois au sein d'un groupe de clandestins iraniens à Athènes pour suivre le
destin de chacun d’entre eux. Les hommes viennent d'Iran et sont en Grèce car
le passeur les a laissé dans ce pays au lieu de les emmener plus à l'ouest. Au
fur et à mesure du film, les hommes essayent de partir en utilisant des papiers
volés ou contrefaits. Alors que d'autres
retournent en Iran. En Grèce, ils vivent
dans un petit appartement sale et précaire. Ils sont enfermés toute la journée
et plus le temps passe plus ils
deviennent fous. Dehors, les immigrants craignent la police. Vers la fin un des
hommes décide de faire la grève de la faim afin
d'avoir de vrais passeports. Pour rendre son geste plus important il se
coud les lèvres. Il reste ainsi bouche cousue devant le bâtiment du HCR pendant
35 jours. Ses amis l'aident alors, afin qu'il puisse vivre. Pour finir, tous les clandestins arrivent à aller où ils
veulent et la pension « Amir » où ils séjournaient est vendue. Mais
le cousin du réalisateur se fait tuer et les criminels ne seront jamais
retrouvés.
Etude
de quelques procédés filmiques : Le
film est essentiellement tourné en caméra subjective impliquant pleinement le
réalisateur dans l'histoire. On retrouve
plusieurs plans rapprochés poitrine pour être dans l'intimité des personnages
et beaucoup de gros plans. Peu de musique, voire aucune sauf à la fin du film
pour annoncer l'avenir des personnages ainsi qu'au début pour les phrases
d'introductions. Les personnages avaient de forts caractères et un vécu
douloureux qui se ressent. Ils s'aiment bien, mais à force d'être ensemble tous
les jours, des tensions apparaissent. Très proches, ils s'entraident toujours
quelque soit la situation.
L'intention
du réalisateur est de faire passer un message en faisant réfléchir et en
touchant le cœur des spectateurs.
Avis
personnel : nous avons aimé ce film
malgré le début un peu long mais la fin est très touchante. Ce film ne nous
laisse pas indifférents, il nous renseigne sur ce que vivent de nombreux hommes
et femmes dans des pays proches de chez nous.
Clémentine
Zussy, Edwige Ziss, Laura Milseck, Diana Bendahmane et Solène Kohler.
3. Titre du film: The third note
La réalisatrice : Catriona McKennie
Type de film : Court métrage
Synopsis : Une jeune femme aveugle reçoit un jour une
carte postale. Cependant elle ne peut la lire et pour s’en consoler, elle joue
du piano. Cela rend fou son voisin d’origine russe, Slava. Celui-ci décide
alors de s’occuper de son jardin pour faire un maximum de bruit. Ce jeu entre
les deux voisins continue jusqu’au moment où la jeune femme, désespérée, lui
demande de lire la carte mais l’homme refuse …
Analyse de la scène où la jeune femme joue du piano :
Lorsque la jeune femme débute son jeu de piano, elle joue un morceau classique
pour se consoler de ne point pouvoir lire la carte postale reçu. De cela, son
voisin s’énerve et décide de jardiner provoquant un bruit énorme couvrant la
belle mélodie du piano. On verra que toute cette scène est basée sur la musique
devenant de plus en plus forte et sur le changement d’humeur de la jeune
femme : au début elle joue pour se consoler et finit par jouer par colère.
Appréciation : Ce court métrage est vraiment bien
réalisé avec des musiques magnifiques mais en creusant un peu plus dans l’œuvre
on peut voir la dimension d’incompréhension qui se déroule dans le monde entier
à travers les différentes langues et mentalités.
Un film de Catriona McKennie
Acteurs principaux : David
Gulpilil et Cameron Wallaby
Type de film : long métrage
Film de passage de l’enfance à
l’âge adulte, film de transmission de valeurs et de traditions aborigènes.
Pete est un jeune garçon
aborigène de douze ans. Il vit seul avec son grand-père, suite au départ de sa
mère vers la ville. Cette dernière est partie pour pouvoir offrir un avenir
meilleur à son fils sauf qu’elle n’est jamais revenue et ne donne jamais de
nouvelles. De son côté, le grand père lui enseigne les traditions de la vie
dans le bush telles que les anciens les pratiquaient. Un jour, une société
minière menace de détruire l’endroit où ils vivent. Pete, révolté à cette idée,
décide alors de convaincre le chef de l’entreprise d’abandonner le projet. Pour
cela, il décide de partir pour la ville accompagné de son ami Kalmain, qui lui
veut fuir la menace de la maison de correction. Ils parcourent alors pendant
trois jours, le bush. C’est pendant ce périple que Pete prend conscience de ses
origines ….arrivé à destination il n’est plus le même : l’enfant rêveur et
rebelle a laissé place à un adulte en devenir, fier de ses racines, fier de son
peuple, fier de son grand père.
Chers parents et lecteurs du blog, n'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires! Festivalement vôtres. Patrick De Pin, Isabelle Madenspacher et les élèves de l'option facultative cinéma-audiovisuel du lycée
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